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Quelle histoire, cette réécriture !


Laissez parler les p'tits papiers...

Ça y est ! J'ai accouché enfin de mon nouveau spectacle, et j'avoue que je ne m'attendais pas à rencontrer autant de difficultés, ni à apprendre autant avec cette réécriture...

Merci à tous ceux qui m'ont entourée pendant cette période, et qui m'ont guidée en me donnant leurs retours sur la première version.

Au départ, je pensais qu'il faudrait surtout revoir le début et la fin du spectacle, car c'est ce qui revenait le plus souvent dans les commentaires. Mais comme l'histoire que je racontais était une histoire de vie, de la naissance à la mort, enlever le début et la fin rendait toute l'affaire un peu bancale... J'ai pensé à un moment avoir un narrateur pour l'histoire, et qu'Adalbert joue ce rôle. Et j'ai commencé à tenter de réécrire comme ça, mais ça ne marchait pas...

Et puis, j'ai eu une grande chance : j'ai rencontré Trinidad, qui est aujourd'hui ma metteuse en scène, et qui m'a donné deux conseils qui ont complètement changé ma façon d'aborder l'écriture.

Le premier : "Tu racontes l'histoire de Laura. Mais tu te caches derrière les personnages que rencontre Laura. C'est elle qu'on doit voir et entendre". Exit l'idée d'un autre narrateur.

Le deuxième conseil concernait la réflexion autour du fil conducteur du spectacle. Avant de commencer à écrire ma première version, j'avais une telle angoisse de la page blanche que j'avais passé quelques temps à accumuler des petites idées notées sur des petits bouts de papier dans une tirelire. Je m'étais dit que le jour où la tirelire serait pleine, j'aurais sans doute de quoi faire pour commencer à écrire. Quand j'ai ouvert la tirelire, j'avais une collection de numéros possibles, et je les ai organisés autour de l'idée dont je voulais parler : l'angoisse du temps qui passe.

Trindad m'a suggéré de m'y prendre autrement : "Pars de ce que tu veux dire, écris-le, et ensuite, pense à tes personnages. Tu sentiras lesquels sont à même de dire quoi".

Et voilà comment tout s'est débloqué, mais très tardivement ! je pensais être à même de vous envoyer régulièrement des vidéos du travail, mais c'était parce que je réfléchissais encore avec mon ancienne logique : petits bouts de papier, petits bouts d'idées, petits numéros, petites vidéos. Mais finalement, le chantier entrepris était difficile à partager au fur et à mesure, car pendant longtemps, tout n'était que réflexion, et une fois la solution trouvée, il était urgent de tout écrire rapidement !

Est-ce que la nouvelle version ressemble beaucoup à l'ancienne ? Hum. Pas tellement. En fait c'est un autre spectacle !

Qu'est-ce qui reste ? La thématique de la pression du temps, l'opéra avec Adalbert qui est malmené au bout du bras, la grand-mère hongroise, le meurtre d'Adalbert...

Qu'est-ce qui change ?

Le fil narratif. Après avoir fêté son embauche comme maître de conférence en mathématiques avec son petit ami qui en a profité pour la demander en mariage, Laura fait une indigestion doublée d'une insomnie. Insomnie au cours de laquelle sa petite marionnette la questionne : ses choix ne viseraient-ils pas à répondre toujours au désir des autres, qui lui mettent systématiquement la pression par rapport au temps ?

Adalbert et la grand-mère hongroise prennent plus de place. La conseillère d'orientation est toujours là, mais elle ne raconte plus la même chose, et elle est beaucoup plus fofolle. Il y a aussi de nouveaux personnages : une italienne féministe, une mère prof de danse, et de nouveaux numéros visuels...

Bref, si vous avez envie de venir voir ce que ça donne et que vous êtes à Paris en juin ou à Avignon en juillet, vous êtes très bienvenus !

Résas Paris ici.

Résas Avignon ici.


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